La raison d’un tel projet, au-delà de l’esthétique et la lisibilité immédiate, consiste à relever un défi horloger. Les disques de ce quantième mesurent les dimensions du cadran, et malgré la finesse de leur coupe, ils ont une inertie immense – aberrante en horlogerie. Il faut donc une énergie colossale pour les activer, mais une énergie encore plus considérable pour les freiner de façon nette lors du saut instantané, sans que les disques ne rebondissent sous l’effet des forces en jeu. Chaque soir à minuit, c’est un véritable petit exploit qui
se joue dans le boîtier en or blanc de la Toric, basé sur un système à double-came. La première came accumule de l’énergie par frottement continu sur le mouvement du temps. Elle permet ainsi d’armer le grand levier de façon constante puis de le lâcher toutes les 24 heures sur une roue à 31 dents. La seconde came assure le rôle crucial de frein en régissant un levier monté sur un ressort. Ce dispositif freine les grands disques de la date en permanence et ne dégage ceux-ci qu’une fraction de seconde toutes les 24 heures, afin de permettre leur saut instantané. L’esthétique de la pièce est toute entière destinée à mettre en lumière cette date immense, et elle seulement. Le mot d’ordre est la simplicité. Simplicité et classicisme dans les nouvelles proportions du boîtier Toric dont la carrure a été tendue pour un effet plus élancé et plat. Simplicité également dans le cadran, qui présente un guilloché main d’une grande pureté, soulignant d’autant plus l’effet de profondeur de cette date et son guichet en forme d’oeil. La recherche d’harmonie a été menée dans les moindres détails, jusqu’aux courbes du logo Parmigiani Fleurier qui ont été revisitées pour correspondre à l’équilibre délicat de l’ensemble. En effet, lorsque l’on jongle avec des dimensions peu communes, l’oeil d’un observateur est dérangé plus facilement – par manque d’habitude et aussi par amplification des défauts – et ainsi les typographies harmonieuses à 2 millimètres ne le sont plus lorsqu’elles quadruplent. Chaque chiffre des disques de date est unique, les trois chiffres communs entre dizaines et unités ne sont pas interchangeables et chaque typographie a été étudiée pour un mariage harmonieux à toutes les conformations du mois. Réalisée entièrement dans les ateliers Parmigiani Fleurier, cette pièce d’exception présente un travail de finition dit « absolu », à la hauteur de son prestige. La décoration du mouvement, même dans ses portions invisibles ou cachées, représente d’innombrables heures de travail à lui seul.
La Toric Résonance 3 constitue une réflexion moderne sur le concept de grande date. La volonté de concilier un mécanisme complexe avec un usage incroyablement facile en surface (une simple pression de couronne) ; le défi de maximiser la taille du quantième jusqu’aux limites des contraintes mécaniques et esthétiques qui s’en imposent.
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