Breguet, tradition d’avant-garde
Si les hommes, depuis l’époque d’Abraham-Louis Breguet (1747-1823), sont censés naître libres et égaux, il n’en va pas tout à fait de même pour les marques horlogères. Certaines maisons se distinguent d’emblée par leur noble ascendance. Ainsi Breguet. Né à Neuchâtel, mais actif la plus grande partie de sa vie à Paris, celui qui fut notamment l’horloger de Louis XVI et de Marie-Antoinette a marqué l’histoire de la mesure du temps par un très grand nombre d’inventions, dont certaines d’importance majeure. Parmi ces chefs-d’œuvre, la montre « perpétuelle » (à remontage automatique), les ressorts-timbres pour les montres à répétition (de fines lames de métal remplaçant les volumineux systèmes de cloches), le « pare-chute » (un dispositif antichoc), la « pendule sympathique » (permettant de remettre automatiquement à l’heure et régler une montre), le spiral dit Breguet (avec spire extérieure relevée et coudée) et l’échappement à force constante. Mais aussi le célébrissime tourbillon, star des complications.
Le retour au sommet
Avec un tel patrimoine, la marque aurait pu se reposer sur ses lauriers, en se contentant de rééditer ses plus beaux trésors « maison ». Mais c’est mal connaître les successeurs d’Abraham-Louis Breguet et surtout feu Nicolas G. Hayek, charismatique ancien patron du Swatch Group, qui avait fait l’acquisition de la firme en 1999, bien décidé à lui redonner tout son lustre. Depuis lors, Breguet a pleinement retrouvé son rang parmi les manufactures de haute horlogerie. Au cours de la dernière décennie, la marque – installée dans un bâtiment ultramoderne, au cœur de la Vallée de Joux, et dirigée aujourd’hui par Marc A. Hayek (petit-fils de Nicolas G. Hayek) – a déposé plus d’une centaine de brevets portant sur des mécanismes aussi divers que les phases de Lune, les réveils, les doubles tourbillons, les montres musicales, les timbres de répétitions minutes et les mouvements à haute fréquence. Breguet accorde également une grande importance à la recherche sur les nouvelles technologies et les nouveaux matériaux et elle s’est notamment imposée, dès 2006, parmi les pionnières de l’utilisation du silicium pour les organes réglants.
Une riche année 2013
Le millésime 2013 a confirmé cet élan avec la présentation de plusieurs mécanismes novateurs, dont le pivot magnétique, introduit sur la montre Classique Chronométrie 7727. Ennemi traditionnel de l’horlogerie, le magnétisme est exploité ici de manière positive pour améliorer la précision et la fiabilité. Le principe : grâce à deux contre-pivots intégrant un micro-aimant à chaque extrémité de l’axe du balancier, les horlogers ont conçu un système insensible à la gravité, dynamiquement stable, qui se centre et se corrige de lui-même. Le calibre est également équipé d’un double spiral, d’une ancre et d’une roue d’échappement en silicium, le tout battant à une haute fréquence de 10 Hz. Grâce à ces innovations, la montre affiche une marche moyenne de –1/+3 secondes par jour (contre –4/+6 secondes pour un chronomètre certifié). Breguet a également présenté la Classique Tourbillon extra-plat automatique 5377 (3 mm d’épaisseur pour le mouvement), la Classique réserve de marche 5277 (avec ressorts de barillet fabriqués dans un nouveau type d’acier inoxydable), une nouvelle version de sa Classique La Musicale 7800 ainsi qu’une montre féminine Reine de Naples « Jour/Nuit » 8998. Autant de modèles où l’invention technique se marie à une esthétique intemporelle, marquée par les divers signes de reconnaissance du « style Breguet », dont les boîtiers cannelés et les cadrans guillochés.
- Tradition
- Classique
- Marine
- Heritage
- Reine de Naples
- Type XX, XXI, XXII
- Non communiqué