Hermès, au galop vers son avenir
A l’évocation du nom Hermès, on se figure instantanément les cuirs magnifiques inspirés du monde équestre. Mais aussi les carrés colorés, les parfums toujours justes et tant d’autres produits qui ont fait la renommée internationale de la marque à la classe sobre et chic, à l’élégance intemporelle. Si le sellier parisien est né en 1837, ses premiers pas horlogers datent eux de 1912. Pour preuve, cette photographie, prise il y a 100 ans, dans le jardin d’une maison où la famille Hermès passe ses vacances. Deuxième depuis la gauche, Jacqueline, arrière-petite-fille du fondateur Thierry Hermès, arbore à son poignet un porte-oignon, bracelet de cuir dans lequel se loge une montre de poche. Ingénieux. C’est l’acte de naissance de l’horlogerie chez Hermès. Depuis, horlogerie et cuir ne se sont plus quittés, avec le succès que l’on sait. La société a même créé sa propre division horlogère en s’installant dans la région de Bienne en 1978.
Des mouvements hommage
Comme d’autres, Hermès a entamé depuis quelques années un processus de verticalisation. Si les bracelets en cuir sont produits en interne depuis 2006 et la création d’un atelier dédié, tel n’était pas encore le cas des mouvements mécaniques. Du moins jusqu’en 2012. Grâce à un partenariat avec Vaucher Manufacture Fleurier, dont elle a acquis 25% du capital en 2006, Hermès présente ainsi ses deux premiers mouvements manufacture, H1837 et H1912, baptisés en hommage à deux dates qui ont marqué son histoire, la création de la maison pour la première, la photographie de 1912 pour la seconde. De quoi attester du souhait du CEO de La Montre Hermès, qui déclarait début 2012 : « 2012 sera l’année de la manufacture ». Sur le terrain des boîtiers, Hermès a récemment pris une part de 32,5% au capital de Joseph Erard Holding, afin, dit-elle, « de renforcer son accès privilégié à un composant essentiel » de son activité horlogère. Enfin, acquisition encore plus récente, la maison est devenue propriétaire de Natéber SA, manufacture de cadrans hauts de gamme basée à La Chaux-de-Fonds.
Sitôt créés, sitôt intégrés
Les récents calibres « maison » équipent désormais les pièces des collections Arceau et Dressage. Côté féminin d’abord avec l’Arceau Ecuyère, dont la boîte aux dimensions revisitées de 34 mm de diamètre abrite le calibre H1912. Ses attaches, asymétriques, s’inspirent de la forme des étriers. Sur le cadran, les chiffres s’inclinent, comme entraînés par la folle course du temps. Quant à la couronne de cette nouvelle Arceau, elle est sertie d’un diamant de taille rose. Le modèle, originellement créé en 1978 par Henri d’Origny, est ici proposé en six versions, de l’acier à l’or rose, accompagné d’un choix de bracelets en alligator cousu sellier. L’un des modèles en or rose avec cadran deux matières en nacre est une édition limitée à 100 exemplaires. Côté masculin ensuite avec la montre Dressage, signée par le même créateur que l’Arceau. La nouvelle Dressage se modernise tout en restant fidèle à son esthétique originelle. Equipé du calibre H1837, le modèle est proposé soit avec grande seconde au centre et quantième à 6h, soit avec petite seconde à 6h. Le boîtier trouve son inspiration -point cher à Hermès- dans les racines équestres de la maison. Le cadran possède un relief retravaillé et plus marqué. Quant au bracelet, l’éventail va de l’acier au cuir. Avec un boîtier acier ou or rose, dix modèles composent cette nouvelle collection. L’un d’eux, en or rose avec cadran gris anthracite, est une édition limitée et numérotée à 175 exemplaires, en hommage aux 175 ans de la marque. Hermès puise ainsi dans son passé… pour mieux dessiner son avenir.
- Arceau
- Clipper
- Cape Cod
- Dressage
- Heure H
- Kelly
- Cape Cod