Rolex, le classicisme revisité

Le succès de Rolex fait des envieux, et bien au-delà de la sphère horlogère. On peut voir plusieurs raisons à cette réussite. La première tient à la légitimé technique de la marque et à son image de qualité et de performance. Fondée en 1905 par Hans Wilsdorf, Rolex est à l’origine de plusieurs inventions qui ont contribué à donner à la montre-bracelet son visage moderne, dont le premier boîtier étanche en 1926 (le fameux boîtier « Oyster »), la première montre-bracelet étanche dotée d’un remontage automatique (Oyster Perpetual) en 1931 et la première montre-bracelet automatique affichant la date dans un guichet sur le cadran (Datejust) en 1945. Depuis lors, la marque à la couronne a toujours cultivé cette image de haute technicité, en accompagnant certaines des plus grandes aventures sportives ou scientifiques du 20ème siècle – qu’il s’agisse de gravir l’Everest ou de plonger au fond de la fosse des Mariannes, à 10’916 mètres de profondeur.

Une authentique manufacture
 

Rolex doit également sa place hors pair dans l’horlogerie à son infrastructure industrielle et à son souci de verticalisation, qui font d’elle une authentique manufacture, à même de fabriquer l’intégralité de ses produits – du boîtier et du bracelet au cadran, en passant par tous les composants du mouvement, y compris le très stratégique spiral (la marque a développé et breveté ses propres spiraux, le Parachrom® dans un alliage exclusif et le Syloxi® en silicium). Grâce à un vaste programme de constructions, l’entreprise est répartie aujourd’hui sur quatre sites – trois à Genève (dont le siège mondial aux Acacias) et un à Bienne (manufacture des mouvements). Mais au cœur du succès de Rolex, il y a bien sûr aussi ses produits, avec leur design très reconnaissable. L’Oyster Perpetual, dans ses diverses versions, devenue une icône dans le monde entier. Parmi les plus emblématiques : les classiques Datejust et Day-Date, les montres à double fuseau horaire (Sky-Dweller et GMT-Master II), la Milgauss insensible aux champs magnétiques, l’intrépide Explorer, les montres de plongée (Submariner, Sea-Dweller 4000 et Rolex Deepsea), le chronographe de régate Yacht-Master II, sans oublier le mythique Cosmograph Daytona.

Le classicisme selon Rolex
 

La ligne Cellini, du nom du célèbre artiste italien de la Renaissance, regroupe traditionnellement chez Rolex des montres plus « habillées », dont la Rolex Prince de forme rectangulaire. En 2014, la firme a choisi de renforcer sa présence dans ce segment – très porteur – en lançant une nouvelle collection réinterprétant les canons de l’élégance classique et intemporelle. Si elle mise sur le raffinement et la sobriété (boîtier rond épuré, cadran dépouillé, finitions luxueuses, diamètre de 39 mm), la nouvelle Cellini s’impose d’emblée comme une authentique Rolex, ne serait-ce que par sa double lunette dotée d’un relief cannelé évoquant certaines Oyster Perpetual. Proposée exclusivement en or gris et or Everose (l’or rose maison), avec cadran noir, blanc ou argenté, elle se décline en trois modèles se distinguant par leurs fonctions et la géométrie de leur cadran. La Cellini Time, une montre trois aiguilles, avec cadran sobrement laqué. La Cellini Date, avec quantième par aiguille à 3h et cadran au décor guilloché « rayons flammés de la gloire », à la fois dynamique et original. Et la Cellini Dual Time, avec le même décor de cadran et un second fuseau horaire heures/minutes à 6h doté d’un indicateur jour/nuit sous forme de Soleil ou de Lune transitant dans un guichet. Les trois modèles sont équipés de mouvements automatiques certifiés COSC (Contrôle officiel suisse des chronomètres), avec spiral Parachrom®.