Le jour où… Je quitterai Bâle pour mieux y revenir
Publié dans : WtheJournal.com
14.04.2014
Premier jour de salon, j’enchaîne les rendez-vous… Bientôt quarante foires de Bâle à mon actif et cela reste le même scénario. Les rendez-vous s’enchaînent, les retards s’accumulent et mon équipe n’a qu’une idée en tête : mon ravitaillement.
Ils le savent pourtant que mon appétit se rassasie de rencontres et d’échanges. On ne porte pas impunément le titre de commandant d’infanterie : la gestion des temps de crises figure au patrimoine génétique des officiers de milice, Bâle compris. Il ne faudrait pas oublier que l’armée suisse est mon premier employeur et la meilleure école pour affronter les 10 jours qui s’annoncent.
Chaque année, j’ai des fourmis dans les jambes avant de m’y rendre. J’aime établir mes quartiers sur le stand Longines. Baselworld, c’est l’évènement « kick-off » le plus important de toute l’année. C’est le moment où on rencontre des amis, des partenaires et des journalistes. On présente nos nouveautés, notre philosophie. On peut sentir et mesurer les opportunités afin d’obtenir une vue d’ensemble de ce que font les compétiteurs. Tous ces échanges sont motivants et enrichissants. C’est l’histoire de ma vie.
A l’heure des grands
Enfant, je regardais la manufacture Longines au pied de Saint-Imier et je rêvais d’y travailler. L’horlogerie représentait, déjà à l’époque, le poumon du Jura et je savais qu'elle me permettrait un jour de découvrir le monde. J’ai débuté ma carrière par un apprentissage de commerce, avant de travailler auprès de l'administration fédérale en qualité de fonctionnaire technique des douanes à Bienne, La Chaux-de-Fonds et Brigue. Mais, déjà à cette époque, mon cœur ne battait que pour l'horlogerie.
En 1964, je suis entrée chez Jean Singer SA, une fabrique de cadrans à La Chaux-de-Fonds. Après quelques années dans les départements comptabilité industrielle, logistique et Ventes, j’ai réalisé mon rêve en 1965 : intégrer la Compagnie des Montres Longines Francillon SA.
Un tourbillon d’émotion
J’ai multiplié les expériences : des années d’expatriation aux Etats-Unis au poste de responsable des ventes à celui de responsable commercial. Depuis 1988, je suis à la barre du navire. Au fil du temps, la marque est devenue pour moi un second foyer. C’est pourquoi, tous les ans depuis ma première foire de Bâle en 1968, j’y suis comme à la maison.
Ce que beaucoup considèrent comme l’un des évènements de l’année est pour moi une grande réunion de famille. Soyons honnêtes, tout n’y est pas toujours synonyme d’amour filial – ce que l’on pourrait attendre des liens du sang – mais de messes-basses, de luttes d’influences, qui font le quotidien du petit monde horloger. Et, des affaires.
J’aime cet endroit. C’est le pays de mon enfance. J’ai hâte d’être en 2015 pour retrouver les clients, les marchés, le navire amiral du Swatch Group, Nayla et Nick Hayek qui me font confiance depuis le début. Ma madeleine de Proust ? L’odeur de la raclette et de la saucisse de veau rôtie de mes premières foires.
- avril, 2014 (16)
- mars, 2014 (30)
- février, 2014 (24)
- janvier, 2014 (40)
- décembre, 2013 (27)
- novembre, 2013 (21)
- octobre, 2013 (22)
- septembre, 2013 (14)
- août, 2013 (7)
- juillet, 2013 (19)
- juin, 2013 (19)
- mai, 2013 (20)
- avril, 2013 (22)
- mars, 2013 (18)
- février, 2013 (27)
- janvier, 2013 (40)
- décembre, 2012 (10)
- novembre, 2012 (14)
- octobre, 2012 (15)
- septembre, 2012 (12)
- août, 2012 (7)
- juillet, 2012 (15)
- juin, 2012 (25)
- mai, 2012 (32)
- avril, 2012 (22)
- mars, 2012 (40)
- février, 2012 (32)
- janvier, 2012 (46)
- décembre, 2011 (22)
- novembre, 2011 (24)
- octobre, 2011 (17)
- septembre, 2011 (12)
- août, 2011 (6)
- juillet, 2011 (12)
- juin, 2011 (5)
- mai, 2011 (25)
- avril, 2011 (9)
- mars, 2011 (40)
- février, 2011 (14)
- janvier, 2011 (6)
- décembre, 2010 (3)
- novembre, 2010 (5)
- mai, 2010 (1)
- mars, 2010 (4)
- novembre, 2009 (1)