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Nouveau patron pour Rolex

Jean-Frédéric Dufour, 45 ans, prend la direction de la marque genevoise.
Par : Michel Jeannot
Publié dans : Bilan
14.04.2014

C’est un coup de tonnerre pour l’horlogerie suisse. L’actuel patron de Zenith (groupe LVMH), Jean-Frédéric Dufour (45 ans) va prendre en mains les destinées du géant genevois. Il remplacera à ce poste Gian Riccardo Marini, à la tête de la marque depuis 2011. Contacté par Bilan, le service de presse de la marque à la couronne se refuse à commenter cette information, mais annonce une communication pour les jours à venir. De son côté, la chaine de télévision locale Le Télé annonce que les employés de Rolex ont été informés lundi matin de ce changement.

La nomination de Gian Riccardo Marini à la tête de Rolex en mai 2011 ne pouvait être qu’une transition. Alors âgé de 64 ans, homme du sérail puisque responsable de la marque en Italie depuis des décennies, Gian Riccardo Marini succédait au financier Bruno Meier. En mai 2011 également, Rolex annonçait la nomination de Daniel Neidhart (49 ans aujourd’hui) comme directeur des filiales étrangères du groupe – une nouvelle fonction dans l’organigramme, lequel demeurait basé à Hong Kong. D’aucuns imaginait qu’il succéderait à Gian Riccardo Marini après une période de transition ; ce ne sera finalement pas le cas.

Après avoir débuté dans la banque à Hong Kong, le genevois Jean-Frédéric Dufour est revenu en Suisse en changeant d’univers. Il fera ses premières armes en horlogerie chez Chopard, avant Ulysse Nardin, Léon Hatot (sous la supervision d’un certain Jean-Claude Biver), puis à nouveau Chopard avant de se voir proposer son premier poste de CEO chez Zenith dès juin 2009. Chez Zenith, Jean-Frédéric Dufour a réalisé un travail en profondeur, tant sur le plan des collections que de l’outil de production. En assagissant l’image de la société et recentrant les collections sur des valeurs plus classiques, Jean-Frédéric Dufour a insufflé une nouvelle dynamique à Zenith.

Lorsqu’on lui demandait en 2010 si c’était un rêve de devenir patron d’une marque mythique de la haute horlogerie, Jean-Frédéric Dufour répondait : « C’était un rêve auquel je m’interdisais de rêver ! La haute horlogerie est un tout petit monde, où il est difficile de se faire une place. Mais lorsqu’on y arrive, c’est quelque chose de magnifique ! »

A la tête de Rolex, le rêve ne sera plus permis. C’est du concret qu’on attendra de cet amateur de voile. Histoire de continuer à faire avancer le bateau-amiral de l’horlogerie suisse. Reste que le saut entre Zenith et Rolex est vertigineux pour Jean-Frédéric Dufour. A lui de démontrer qu’il est à la hauteur de la confiance placée en lui par la fondation Hans Wilsdorf, propriétaire de Rolex.

Outre un changement de génération, Rolex, qui a bâti sa puissance sur la cohérence et la pérennité, s’apprête sans doute à vivre une véritable révolution culturelle avec Jean-Frédéric Dufour à sa tête. Se prêtant volontiers au jeu des médias et de la communication – comme son mentor Jean-Claude Biver -, Jean-Frédéric Dufour était effectivement avec Zenith à des années-lumière de la politique menée par ses prédécesseurs à la tête du géant genevois. De la marge de manœuvre que lui laissera la fondation Wilsdorf - et de la politique édictée par elle -dépendra non seulement l’avenir de Rolex, mais également l’empreinte que pourra ou non donner à la marque son nouveau CEO.

Publié dans : Breaking news, Bilan, Chopard, Rolex, Zenith
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